Reims : conférence de notre président sur la réconciliation franco-allemande

Le mardi 8 juillet 2025 a été célébré le soixante-troisième anniversaire de la cérémonie sur le parvis et dans la cathédrale Notre-Dame de Reims où le général de Gaulle, président de la Ve République, et Konrad Adenauer, chancelier de la République fédérale d'Allemagne ont scellé symboliquement la réconciliation franco-allemande. L'événement a d'abord été évoqué avec le dévoilement d'une plaque mémorielle devant l'arbre de l'Europe dans le jardin derrière la cathédrale avec la participation de jeunes de l'OFAJ et du réseau Erasmus en présence du maire de Reims et président du Grand Reims, Arnaud Robinet, de notre président, de nos compagnons Mario Rossi et Dominique Ledemé membres de la section Marne de l'Association nationale des membres de l'ordre national du Mérite (ANMONM). Une messe de la paix, présidée par le père Jean-Pierre Laurent; vicaire général a suivi à Notre-Dame. Au début de la célébration, un message de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims a été lu.

A l'issue de la messe, notre président de section, Hervé Chabaud, a prononcé une conférence devant plus d'une soixantaine de personnes dont Benoît Lemaire, sous-préfet de Reims et Dimitri Oudin, adjoint au maire sur le thème : "De la reddition à la réconciliation : le sens de la rencontre de Reims". L'occasion de revenir sur les faits, les avis très partagés sur cette initiative conjointe du Général et du Chancelier, les manifestations, la réception et le déjeuner à l'hôtel de ville, l'importance de la plaque mémorielle scellée sur le parvis de la cathédrale qui avec le vitrail dans les salons de la sous-préfecture est l'une des deux marques qui rappellent l'événement.  "La cathédrale de Reims vous accueille avec le sourire de son ange qui, par une attention de la providence a bravé toutes les destructions" avait dit aux deux hommes d'Etat, Mgr François Marty alors archevêque de Reims. 

Vingt-cinq ans plus tard, Jacques Chirac alors Premier ministre, le chancelier allemand Helmut Kohl accompagné de l'amiral Philippe de Gaulle ont commémoré l'événement. Le 8 juillet 2012, c'est le Président François Hollande et la chancelière Angela Merkel qui ont fait le déplacement de Reims. Le conférencier a évoqué des événements marquants autour de ce souvenir.

Le lundi 28 juin 2004, le lieutenant canadien Stuart Gerard, pilote d'un bombardier Halifax et le lieutenant allemand Frederick Kisker, pilote d'un chasseur de nuit Ju 88 se sont retrouvés devant Notre Dame, soixante ans jour pour jour après un épisode inoubliable. Dans la nuit du 28 au 29 juin 1944, de retour d'un bombardement des gares de Metz et de Blainville Gerard a été intercepté  à treize mille pieds par Kisker au nord-ouest de la base aérienne de Reims. Si l'Allemand a mortellement touché le bombardier, son appareil a subi le même sort par le mitrailleur de queue du bombardier. "Nous avons tenu à ce que notre rencontre ait lieu à Notre-Dame devant la plaque scellant la réconciliation franco-allemande parce qu'aujourd'hui nous voulons adresser un message de paix, celui de deux vieux qui, avant de partir font un pèlerinage authentique de soldats mais pensent à la jeunesse du monde".  

Le mercredi 26 mai 2010 lors de la célébration du soixantième anniversaire de la campagne de France, le général d'armée aérienne Jean-Paul Paloméros, chef d'état-major de l'armée de l'air et son homologue de la Luftwaffe le général Kreuzinger-Janik ont commémoré cette séquence en manifestant la reconnaissance sincère d'une amitié retrouvée.

Hervé Chabaud a répondu à l'issue de son propos à plusieurs questions des participants ce qui a nourri un échange des plus intéressants.