
Châlons-en-Champagne : en mémoire des crimes racistes et antisémites et des Justes
C'est devant la synagogue de Châlons-en-Champagne que s'est tenue le dimanche 20 juillet 2025 à 9 h 30, la cérémonie de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français et d'hommage aux« Justes» parmi les nations. Un temps mémoriel qui rappelle les rafles opérées contre les familles juives à Paris les 16 et 17 juillet 1942 mais pas seulement.
En présence du préfet de la Marne, Henri Prévost, des députés Lise Magnier et Charles de Courson, du maire Benoist Apparu, d'autorités civiles et militaires, de représentants du monde associatif et des porte-drapeaux, Nadine Lerner, présidente de l'Association cultuelle et culturelle israélite de Châlons-en-Champagne a insisté sur l'ampleur des rafles qui n'ont pas épargné les enfants, mais aussi sur le reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français, il y a trente ans par le président de la République Jacques Chirac. Elle est aussi revenue sur la multiplication des actes et comportements antisémites depuis la tragédie du 7 octobre et la nécessité d'être vigilant et de ne pas laisser passer.
Claude Schidlowsky a lu la prière à la République française avant de céder la parole au préfet de la Marne, Henri Prévost qui a lu le message de Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. En voici quelques passages : « Ce jour-là, et les suivants, 13152 personnes furent arrêtées. Plus d'un tiers étaient des enfants. Dans cette enceinte fermée, dans une atmosphère étouffante, saturée de bruit et de peur, des êtres humains furent parqués comme du bétail, sous les ordres de l'État français.
Des jours entiers d'attente, sous les verrières brûlantes. Des enfants qui appelaient leur mère et des mères qui ne pouvaient plus rien faire ». Avant d'évoquer les Justes : « Magnifiques dans le courage, dans la modestie, dans l'honneur discret. Ils ont offert une chambre derrière une armoire, maquillé des cartes d'alimentation, effacé des noms des registres, caché des enfants dans une ferme, dans une école, dans un couvent. Ils ont menti à leurs voisins, à leurs curés, à leurs maires. Ils ont pris tous les risques. Et parfois, ils ont tout perdu.
Les Justes sont la réponse de la conscience aux ordres de la honte. Ils ont incarné, dans les ténèbres, un honneur français ». Avant de dire encore : « Aujourd'hui, et comme chaque jour, face à l'histoire, face à nos responsabilités, nous affirmons que la lutte contre l'antisémitisme, contre le racisme, contre la haine de l'autre, doit être la marque distinctive de notre époque. Parce que la France, c'est cette voix qui a failli un jour, mais qui a promis de ne plus jamais faillir. »
A Cette cérémonie, la section Marne de l'Association nationale des membres de l'ordre national du Mérite (ANMONM) était représentée par son président Hervé Chabaud, Nelly Beaufort, Isabelle Panaïotis, Eric Rochette, Bruno Forget, Michel Billard, René Doucet, Michel Lefevre.

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