
Reims : 111e anniversaire de la reprise du fort de La Pompelle
Le samedi 27 septembre 2025 à 9 h 30, les porte-drapeaux et les autorités civiles se sont retrouvés à La Pompelle pour commémorer la reprise du Fort dans la nuit du 23 au 24 septembre 1914. Un 111e anniversaire qui a été marqué par une cérémonie au cours de laquelle plusieurs gerbes ont été déposées en mémoire des courageux soldats qui sont entrés de vive force dans l'ouvrage puis qui ont tenu sous les bombardements intensifs de l'ennemi avant d'être appuyés par des renforts et faire comprendre à l'ennemi qu'il n'y rentrerait plus jamais.
Philippe Malnuit, président des Amis du fort de la Pompelle a accueilli les participants puis a cédé la parole à Hervé Chabaud, administrateur national et président de la section Marne de l'Association nationale des membres de l'ordre national du Mérite (ANMONM) qui a brièvement retracé l'histoire de l'événement, rappelant qui si la ville de Reims avait été reprise le 13 septembre 1914 après la victoire de la Première bataille de la Marne, les Allemands de la 3e armée du général Von Hausen qui avaient pris possession de l'ouvrage sans combat le 4 septembre avaient vite compris que l'état-major français conscient de la volonté adverse de structurer une ligne de défense en périphérie de Ville des sacres, n'allait pas rester inerte.
Le 3e corps d'armée du général Hache s'emploie à créer les conditions pour déloger les Allemands de La Pompelle. De fait dès le 15 avec le 310e RI, le 22 avec le 94e RI puis le 23 avec le 138e RI de la 23e division d'infanterie, les affrontements en périphérie et aux portes du forts ont été intenses. L'artillerie lourde allemande qui pilonnait la cité depuis le fort de Nogent-l'Abbesse mais aussi le mont de Berru ou les forts de Witry-lès-Reims et Brimont ne devait pas avoir le dernier mot alors que la cathédrale Notre-Dame de Reims avait été dévastée puis un gigantesque incendie le 19 septembre.
Cette réussite de la reconquête du fort ('un des onze points fortifiés de la ceinture de Reims et ses ouvrages Serret de Rivière construits entre 1875 et 1884) est une manœuvre remarquable. Dès lors, le fort restera français jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale soutenu lorsque cela s'est avéré nécessaire par les canonnières de la marine menant des raids sur le canal de la Marne à l'Aisne depuis le tunnel du mont de Billy.
Prévu pour accueillir trois cents combattants, le fort en a reçu jusqu'à quinze cents pour tenir la position durant certaines phases intenses du conflit. Aujourd'hui encore le lieutenant Cazamian et ses hommes de la 5e compagnie, méritent toujours notre reconnaissance. Ils ont tenu pendant trois jours jusqu'au soutien apporté par des soldats des 42 DI et de la division marocaine d'infanterie tandis que de durs combats se déroulaient également à Saint-Léonard avec le 63e RI.
Elus, anciens combattants et familles ont déposé des gerbes devant la stèle située dans le fort, observé une minute de silence, entonné La Marseillaise, avant de se rendre au monument de la ferme d'Alger de l'autre côté de la route de Châlons-en-Champagne pour faire de même. Ils sont ensuite allés toujours dans une même démarche mémorielle à la nécropole nationale de Sillery pour un autre temps de recueillement.
La section Marne de l'ANMONM était représentée par son président, Gilles Vidal, membre du comité, Marie-France Maigrot, Pierre David, et Yves Ambel.

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