Deux jeunes filles rappellent l'attaque terroriste contre le Drakkar, le quartier général français à Beyrouth au Liban, il a quarante-deux ans
Reims : en mémoire des morts pour la France en Opex
Une double cérémonie s'est déroulée le jeudi 23 octobre 2025 à Reims lors de la Journée aux morts pour la France en Opex, qui correspond à la date anniversaire de l'attaque terroriste contre le Drakkar, le quartier général français à Beyrouth au Liban, il a quarante-deux ans.
D'abord, ce sont les parachutistes entourés du monde combattant et d'un piquet d'honneur du 132e RIC de Suippes qui ont rendu hommage au Rémois Eric Régnier, du 7e Régiment parachutiste de commandement et de soutien d'Albi (7eRPCS), mort pour la France à Beyrouth au Liban, le 9 janvier 1984, fauché par une roquette alors qu'il était en mission de protection à la Résidence des Pins, ancienne résidence de l'ambassadeur de France devenue le QG des forces françaises.
Ses camarades et la grande famille des paras ont fait le nécessaire pour que sa sépulture au cimetière du sud de Reims soit réhabilitée et protégée par une cocarde du Souvenir Français. Ce sont ses camarades Jean-Jacques Schmit et Xavier Bompart blessé grièvement lorsqu'Eric a été tué qui ont lancé un appel à la solidarité sur les réseaux sociaux. Ils ont également pris contact avec leur ancien chef de section Patrick Sicé et son adjoint Christian Chivet. Une cagnotte a été lancée début février 2025 et bouclée en trois semaines. Quatre-vingt-sept paras ont participé ainsi que la Société nationale d'entraide des médaillés militaires. Avec la somme de 6848 euros, la tombe a été entièrement refaite et des plaques mémorielles ont été acquises.
Après un rappel de l'engagement de la Force multinationale au Liban et du prix du sang versé par les Français au Levant, la personnalité d'Eric Régnier a été évoquée. Ce Meusien n'avait pas vingt ans lorsqu'il a donné sa vie pour son pays. Lui, l'enfant meusien abandonné par ses parents, élevé à Reims, avait trouvé chez les paras une famille et son comportement au quotidien a été remarquable notamment au Liban alors que la situation était des plus tendues. Eric Régnier était toujours volontaire. Il incarnait le courage et cette détermination à servir. La prière du para a été écoutée. La tombe d'Eric a été fleurie. Une minute de silence a été observée. La Marseillaise a été chantée par tous les présents. Eric Régnier n'est pas oublié et a toute sa place dans la mémoire de la Nation.
Une seconde cérémonie a eu lieu au monument des Opex sur les Hautes Promenades à Reims en présence du sous-préfet Benoît Lemaire, de Dimitri Oudin, adjoint au maire représentant Arnaud Robinet président du Grand Reims et maire de Reims, du délégué de l'Anopex, Raymond Dassonville, des porte-drapeaux et des représentants du monde combattants. Deux jeunes filles ont rappelé le sens de cette journée avant que Raymond Dassonville revienne sur la journée sombre de de l'attentat au Drakkar, le 23 octobre 1983 où 85 militaires français ont été tués et tant d'autres blessés, le même jour dans un autre attentat, les Américains perdaient près de 250 soldats. Le sous-préfet et l'adjoint au maire ont également dit un mot sur l'importance du travail d'histoire et la place du souvenir dans la vie de la République. Des gerbes ont été déposées, avant un moment de recueillement et l'interprétation de l'hymne national. L'appel aux morts a été fait par deux paras.
La section Marne de l'Association nationale des membres de l'ordre national du Mérite (ANMONM) était représentée par son président, Hervé Chabaud, Gilles Vidal membre du comité, Alain Lellevé, délégué d'arrondissement, nos compagnons Raymond Dassonville, Roland Vantard, Pierre David. L'ANMONM n'oublie pas que parmi ses missions il y a la transmission de l'histoire.

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